jeudi 2 décembre 2010

Ronan Guillou







Série "Flag- Une odyssée américaine", courtesy of the artist and Next Level galerie


Réalisée au moyen format et tirée telle quelle, sans retouche, la série "Flag"de Ronan Guillou reflète le regard que porte ce photographe français sur les Etats-Unis. Intégrant les détails et les signes de leur mythologie, on ressent à travers elle la fragilité de leur modèle soumis à l'épreuve du réel.
Car si les clichés de Ronan Guillou sont toujours beaux et harmonieux dans leur gamme de couleur et de lumière, ils dégagent aussi une atmosphère de solitude aigue, où les rares personnages sont isolés et les lieux souvent vides et silencieux.


jeudi 25 novembre 2010

Guy Tillim

Série "Jo'Burg, Afrique du Sud" 2004, copyright Guy Tillim

Série "Avenue Patrice Lumumba" 2008, copyright Guy Tillim



"Leopold et Mobutu, République Démocratique du Congo", 2003 copyright Guy Tillim


Né en 1962 à Johannesburg, Guy Tillim a d'abord travaillé comme reporter dans les 80. Depuis il utilise la photographie pour révéler les discriminations et les souffrances de son pays.

Publiées puis progressivement exposées, ses photographies aux tonalités harmonieuses dégagent des ambiances de solitudes profondes et représentent souvent des errances ou des espaces à l'abandon.

Guy Tillim est notamment représenté par l'agence Vu.

vendredi 24 septembre 2010

Laurence Leblanc



Série "Rithy,Chéa, Kim Sour et les autres" copyrights Laurence Leblanc

Série "Madagascar" copyrights Laurence Leblanc


Série "Objets perdus" copyrights Laurence Leblanc


Avec beaucoup de sensibilité, Laurence Leblanc photographie les visages qu'elle croise lors de ses voyages aux quatre coins du monde.
Pour sa série "Objets perdus", elle a choisi des objets « glanés au fil du temps sans esprit de collection », comme autant de traces de mémoire d'une histoire vécue.

http://www.laurenceleblanc.fr

jeudi 19 août 2010

Tobias Zielony


"Disco", 2008 copyrights Tobias Zielony

"Ramshackle" copyrights Tobias Zielony

"Aral 1", 2005 copyrights Tobias Zielony

"Group 7" copyrights Tobias Zielony

"Fur", 2008 copyrights Tobias Zielony

Photographe installé à Berlin et représenté par la galerie Lia Rumma :

mercredi 11 août 2010

Silence

Série "Silence" signée Frédérique Plas et Pierre-Elie Coursac, 2006-2009

"La reproduction fidèle n’est qu’un leurre selon Pierre- Elie Coursac. Seule, elle ne sait pas révéler la personnalité de celui pris en photo. C’est de cette conviction que lui vient l’envie d’expérimenter une nouvelle forme de portrait qui révélerait visuellement l’identité du sujet photographié. Ferait transparaître son aura. Expérience à laquelle il finit par convaincre son amie de participer, Frédérique Plas - photographe et portraitiste assumée.
Pierre- Elie et Frédérique réalisent donc ensemble « Silence», une série de portraits photographiques qui, au lieu de « reproduire », «représente » ses sujets. Grâce à une mise en scène dépouillée et à l’attention particulière accordée au regard, principal porteur d’émotion et révélateur d’identité, les photos incarnent avec sensibilité la perception que les auteurs ont de chacun des personnages..."

Série visible en entier sur le site de mon amie photographe Frédérique Plas: http://frederiqueplas.com


Natacha Paganelli- Thomas Lang




Extrait de la série "Selections of curiosities"
copyrights Natacha Paganelli&Thomas Lang




"Loin du photojournalisme, les photos de Natacha Paganelli et de Thomas Lang interpellent et demandent au spectateur de s’investir, de se remettre en question.
Dans un petit troquet en bordure de Belleville, je retrouve Natacha Paganelli qui me dévoile la maquette de son prochain livre, «Selections of curiosities», qui rassemble ses photos prises en Serbie avec son acolyte de dix ans, Thomas Lang.
«La situation de la Serbie est paradoxale», m’explique t-elle, « et c’est pour cela qu’elle m’attire. Bien qu’elle fasse partie dudit continent européen, la Serbie est un pays marginalisé. Où le temps est suspendu depuis l’épisode de la guerre. Elle est aujourd’hui confrontée aux défis de la modernité et reste en même temps très mal perçue par le monde occidental. Lors de nos premiers voyages au Liban, Thomas et moi avions pris l’habitude de traverser les Balkans en voiture sans jamais nous y attarder réellement. Nous voulions faire halte et explorer la région.»
Pendant l’hiver 2005, ils s’installent en résidence d’artiste à Novisad, ville située près de Belgrade. De là, les deux diplômés de l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg sillonnent, observent et photographient le nord de la Serbie en pleine reconstruction. Conçues comme des fictions, leurs photos représentent les élans contradictoires d’une après-guerre avec ses blessures, et ses espoirs, ses silences, ses réminiscences:
«Nos images traitent de la réalité serbe en prenant comme décors des intérieurs et des paysages assez caractéristiques. Mais elles parlent avant tout d’une société en suspens, regorgeant d’une énergie qui ne sait vers où ni quoi s’orienter.»
Lorsqu’ils arrivent dans un nouveau pays, Natacha et Thomas renouent avec leurs années de théâtre en imaginant des mises en scène. « Ce qu’il y a d’intéressant dans la mise en scène c’est que l’on peut créer des images de toutes pièces. On peut jouer sur la frontière entre le réel et le symbolisme des photos et ainsi faire douter les gens». On est alors confrontés à l’éternelle question qui sous-tend leur photographie: Comment croire à l’image? «Avec Thomas, on aime bien réutiliser ou détourner les codes du photojournalisme ou de la pub. Par exemple, si à première vue, une photo peut relever du domaine de la pub, on discerne si on la regarde de près, des indices qui révèlent l’envers d’une mise en scène, l’improbabilité d’une telle campagne publicitaire, comme des arbres morts, un ciel orageux ou un pont détruit au loin. La photo décrit plutôt le portrait d’une jeunesse résistante à Milosevic, qui se tourne vers l’avenir et la modernité – malgré le froid et les difficultés quotidiennes.»

Extrait article publié dans le magazine "Icon", Camille Lacharmoise, automne 2007.


mercredi 16 juin 2010

Jean-Christian Bourcart


Série "Camden, New Jersey" copyrights Jean-Christian Bourcart


 Série "I shot the crowd. Paris, New York, Phnom Penh, Shanghai"
copyrights Jean-Christian Bourcart

Série "Collateral. Tivoli, New York State, 2005" 
copyrights Jean-Christian Bourcart

Série "Traffic. Newy York 1999-2001" copyrights Jean-Christian Bourcart

Comme beaucoup de professionnels, Jean-Christian Bourcart  débute sa carrière en tant que photographe de mariage dans un laboratoire spécialisé. En parallèle, il développe une collaboration avec le journal Libération et rejoint en 1990 l’agence Rapho. Sa rencontre avec le galeriste Gilles Dusein et Nan Goldin lui permet de présenter son travail dans des galeries.

En 1997 il quitte la France pour s’installer à New York où il développe ses projets personnels tout en effectuant des commandes institutionnelles ou privées (portraits, photos de presse). L’œuvre de Jean-Christian Bourcart se décline sur des supports très divers et selon des axes conceptuels et techniques hétérogènes. Fasciné d’abord par les univers marginaux ou méconnus, il se dit aujourd’hui « plutôt fasciné par la nature instable de ce qu'on appelle réalité. »

« Je photographie pour avoir une excuse pour regarder. Je photographie pour saisir ce qui n'est pas accessible autrement. Je photographie parce que ça fait moins de dégât que le tir à la mitraillette. Je photographie pour pouvoir oublier. J'aimerais que mon travail soit comme regarder à travers une porte entrouverte, où les histoires ne sont pas articulées ou expliquées, mais restent plutôt secrètes, laissant au spectateur le soin de discerner, de découvrir et d'imaginer. » 

Jean-Christian Bourcart vient de remporter le prix Nièpce 2010.

http://jcbourcart.com

jeudi 3 juin 2010

Jeffrey Stockbridge


"New work" copyrights Jeffrey Stockbridge


""Abandoned House" copyrights Jeffrey Stockbridge


"Divine Lorraine Hotel" copyrights Jeffrey Stockbridge

Originaire de Philadelphie, Jeffrey Stockbridge photographie depuis 5 ans les maisons abandonnées de sa ville. A l’aide d'un simple 4x5, il s'adapte pour chaque image à la lumière naturelle qui plane sur les lieux et préfère les cadrages larges qui permettent d’apprécier l’espace. Jeffrey Stockbridge nous rend ainsi témoins de leurs empreintes de vie laissées ça et là, et révèle ces maisons, non comme de froides structures, mais comme des lieux "vivants" chargés d'une histoire et de mémoire.  

http://jeffreystockbridge.com

mardi 18 mai 2010

Bharat Sikka








série "Space in-between" copyrights Bharat Sikka

série "Families" copyrights Bharat Sikka

série "Indian Men" copyrights Bharat Sikka



série "Salvador do Mundo" copyrights Bharat Sikka

série "Leh" copyrights Bharat Sikka

Photographe indien né en 1973, Bharat Sikka porte dans ses projets personnels un regard sensible mais sans complaisance sur son pays. Grâce à la mise en scène et à ses cadrages presque dramatiques, il évoque dans ses photos un monde entre- deux où les personnages ont l’air d'attendre quelque chose. Coincés un peu entre modernité et tradition ils ont souvent l'air hagards. 
Tels leurs reflets, les paysages qui les entourent sont eux en suspens entre mi-nuits et mi-jour, mi-brume et mi-lumière artificielle. 
Bharat Sikka est un photographe qui débusque les zones d’ombre de la modernité. 
Un photographe sensible à l'air du temps.