jeudi 19 août 2010

Tobias Zielony


"Disco", 2008 copyrights Tobias Zielony

"Ramshackle" copyrights Tobias Zielony

"Aral 1", 2005 copyrights Tobias Zielony

"Group 7" copyrights Tobias Zielony

"Fur", 2008 copyrights Tobias Zielony

Photographe installé à Berlin et représenté par la galerie Lia Rumma :

mercredi 11 août 2010

Silence

Série "Silence" signée Frédérique Plas et Pierre-Elie Coursac, 2006-2009

"La reproduction fidèle n’est qu’un leurre selon Pierre- Elie Coursac. Seule, elle ne sait pas révéler la personnalité de celui pris en photo. C’est de cette conviction que lui vient l’envie d’expérimenter une nouvelle forme de portrait qui révélerait visuellement l’identité du sujet photographié. Ferait transparaître son aura. Expérience à laquelle il finit par convaincre son amie de participer, Frédérique Plas - photographe et portraitiste assumée.
Pierre- Elie et Frédérique réalisent donc ensemble « Silence», une série de portraits photographiques qui, au lieu de « reproduire », «représente » ses sujets. Grâce à une mise en scène dépouillée et à l’attention particulière accordée au regard, principal porteur d’émotion et révélateur d’identité, les photos incarnent avec sensibilité la perception que les auteurs ont de chacun des personnages..."

Série visible en entier sur le site de mon amie photographe Frédérique Plas: http://frederiqueplas.com


Natacha Paganelli- Thomas Lang




Extrait de la série "Selections of curiosities"
copyrights Natacha Paganelli&Thomas Lang




"Loin du photojournalisme, les photos de Natacha Paganelli et de Thomas Lang interpellent et demandent au spectateur de s’investir, de se remettre en question.
Dans un petit troquet en bordure de Belleville, je retrouve Natacha Paganelli qui me dévoile la maquette de son prochain livre, «Selections of curiosities», qui rassemble ses photos prises en Serbie avec son acolyte de dix ans, Thomas Lang.
«La situation de la Serbie est paradoxale», m’explique t-elle, « et c’est pour cela qu’elle m’attire. Bien qu’elle fasse partie dudit continent européen, la Serbie est un pays marginalisé. Où le temps est suspendu depuis l’épisode de la guerre. Elle est aujourd’hui confrontée aux défis de la modernité et reste en même temps très mal perçue par le monde occidental. Lors de nos premiers voyages au Liban, Thomas et moi avions pris l’habitude de traverser les Balkans en voiture sans jamais nous y attarder réellement. Nous voulions faire halte et explorer la région.»
Pendant l’hiver 2005, ils s’installent en résidence d’artiste à Novisad, ville située près de Belgrade. De là, les deux diplômés de l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg sillonnent, observent et photographient le nord de la Serbie en pleine reconstruction. Conçues comme des fictions, leurs photos représentent les élans contradictoires d’une après-guerre avec ses blessures, et ses espoirs, ses silences, ses réminiscences:
«Nos images traitent de la réalité serbe en prenant comme décors des intérieurs et des paysages assez caractéristiques. Mais elles parlent avant tout d’une société en suspens, regorgeant d’une énergie qui ne sait vers où ni quoi s’orienter.»
Lorsqu’ils arrivent dans un nouveau pays, Natacha et Thomas renouent avec leurs années de théâtre en imaginant des mises en scène. « Ce qu’il y a d’intéressant dans la mise en scène c’est que l’on peut créer des images de toutes pièces. On peut jouer sur la frontière entre le réel et le symbolisme des photos et ainsi faire douter les gens». On est alors confrontés à l’éternelle question qui sous-tend leur photographie: Comment croire à l’image? «Avec Thomas, on aime bien réutiliser ou détourner les codes du photojournalisme ou de la pub. Par exemple, si à première vue, une photo peut relever du domaine de la pub, on discerne si on la regarde de près, des indices qui révèlent l’envers d’une mise en scène, l’improbabilité d’une telle campagne publicitaire, comme des arbres morts, un ciel orageux ou un pont détruit au loin. La photo décrit plutôt le portrait d’une jeunesse résistante à Milosevic, qui se tourne vers l’avenir et la modernité – malgré le froid et les difficultés quotidiennes.»

Extrait article publié dans le magazine "Icon", Camille Lacharmoise, automne 2007.